Marguerite de Villedieu, la pieuse bergère et la sainte.
Basée sur des récits transmis oralement de génération en génération, l’histoire de la pieuse bergère Marguerite a amené de nombreux pèlerins à la chapelle qui lui est dédiée, à Villedieu, jusque dans les années 70-80, pour y obtenir les grâces de la Sainte.
Marguerite, la bergère…
Originaire d’Ambert, Marguerite, une vingtaine d’années, est venue à Villedieu au 18e siècle travailler dans la ferme Chenevard. C’est un modèle de piété à tel point que tout le monde la regarde comme une sainte. Quand elle ne travaille pas elle file le chanvre avec une quenouille comme il est de coutume à cette époque. Il se dit qu’elle laisse parfois sa quenouille à la porte de l’église où elle va prier et pendant ce temps le fuseau tourne tout seul…
A proximité de l’église se trouve une source où elle se rend souvent. Un soir, elle sort de la ferme pour aller prier. Son absence se prolongeant, le fermier Chenevard part à sa recherche pour la ramener. La trouvant agenouillée au pied d’un arbre, en extase, il ne la dérange pas. Quelques instants plus tard, Marguerite revient à la ferme. Le lendemain matin on la trouve morte. Comme elle l’avait souhaité on l’enterre alors dans le petit cimetière de Villedieu.
Un récit de 1883 fait également mention d’un miracle qui se serait produit à la source où se rendait souvent Marguerite. Une jeune fille, Philibert Chaussonery y aurait retrouvé la vue…
Malgré cela un doute subsiste sur la véritable existence de Marguerite, la pieuse bergère. Pour l’écriture de son livre, “Un coin du Forez”, en 1923, l’Abbé Victor Mathieu* a effectué des recherches dans les registres de décès (depuis 1635) et n’a pu identifier aucune personne lui correspondant…
Marguerite d’Antioche, la sainte…
- Quoi qu’il en soit en 1888, à la place de la petite église en ruines près de laquelle est supposée reposer Marguerite, M. Benoit Oriol de Saint-Chamond, alors propriétaire des lieux, fait édifier la chapelle que nous connaissons aujourd’hui en l’honneur de Sainte Marguerite d’Antioche, vierge et martyre, sainte patronne de la pieuse bergère. Et jusqu’au milieu du 20e siècle les pèlerins viennent en masse pour la vénérer, la chapelle étant bien souvent trop petite pour tous les accueillir particulièrement pour les fêtes de Pâques, Pentecôte et le 20 juillet, fête de Sainte-Marguerite, ainsi que le 16 août, fête de Saint-Roch, lien avec le caractère miraculeux de la source remontant peut-être à une époque plus ancienne…
La chapelle Ste-Marguerite est située sur un domaine privé.
Les propriétaires actuels, exploitant les terres depuis cinq générations, vous laisseront bien volontiers y accéder.
Prenez simplement le temps de leur demander l’autorisation en leur téléphonant au 04 77 27 81 28